Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 11 février 2015 à 14h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Mme Jouanno parlait à l’instant de l’ADEME. Je comprends très bien le volontarisme du Gouvernement, mais l’économie de subventions, qui tord les prix et nie les réalités économiques, peut-elle être indéfiniment supportée par notre pays ?

La perspective de diminuer de 50 % la consommation énergétique de la France relève d’une décision idéologique qui ne découle d’aucune démarche rationnelle ni d’aucune analyse prospective. Elle est simplement née de l’idée que l’on pourrait faire autrement que les autres pays, que la France, ou en tout cas son gouvernement, serait exemplaire…

Ce n’est pourtant pas du tout le cas. La consommation obéit à des lois économiques qui s’imposent au monde entier. Si, depuis 2008, la consommation électrique plafonne, cela est lié, comme Daniel Gremillet l’a relevé à juste titre, au fait que des industries majeures de notre pays ont diminué leur activité et, par conséquent, leur consommation électrique, dans une très forte proportion.

Concernant le logement, ensuite, il faut tout de même se poser la question suivante : si les économies d’énergie réalisées dans le secteur du bâtiment sont rentables, pourquoi diable faut-il les soutenir à grands coups de subventions et d’avantages fiscaux ?

À cet égard, vous nous avez fourni un exemple très spectaculaire, madame le ministre, qui mériterait d’être regardé de plus près. Toutefois, est-il raisonnable de tabler, madame Jouanno, sur la rénovation de 500 000 logements par an ? La réponse est non !

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