Intervention de Jacques Cornano

Réunion du 11 février 2015 à 14h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo de Jacques CornanoJacques Cornano :

Cet amendement vise à préciser dans la loi l’objectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre dans les départements d’outre-mer.

La réduction des gaz à effet de serre, dont le principe est posé à l’article 1er, est en vérité un impératif eu égard aux prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC.

Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation des énergies fossiles restent élevées en Guadeloupe, malgré la stabilisation des consommations finales d’énergies et une progression exceptionnelle – doublement depuis 2010 – des énergies renouvelables dans le mix électrique.

Les émissions de CO2 provenant de la production électrique ont progressé de 7 % en cinq ans en raison du recours massif au charbon, qui est de nouveau utilisé par une centrale. Quant aux transports, ils demeurent le premier secteur de consommation d’énergie.

Je souhaite évoquer ici la notion de « territoire à énergie positive ». C’est un territoire qui s’engage dans une démarche permettant d’atteindre l’équilibre entre la consommation et la production d’énergie à échelle locale, tout en réduisant le plus possible les besoins en énergie. Il s’agit de favoriser l’efficacité énergétique dans l’approvisionnement du territoire et, surtout, d’arriver à un redéploiement d’énergies renouvelables.

J’aimerais connaître les modalités d’application de cet article dans les départements d’outre-mer qui, à l’heure actuelle, dépendent encore, hélas ! majoritairement des énergies fossiles.

Je parle en connaissance de cause : en Guadeloupe, nous avons beaucoup réfléchi et travaillé sur plusieurs projets d’énergies renouvelables. Je pense notamment au projet multi-biomasse de cogénération élaboré par le groupe Albioma. La mise en œuvre de l’ensemble de ces projets permettrait à Marie-Galante de satisfaire ses propres besoins en termes de production d’électricité et même d’alimenter la Guadeloupe continentale.

L’ensemble des acteurs, particulièrement Albioma, sont inquiets parce que le coût de la mise en place du câble électrique sous-marin entre Marie-Galante et la Guadeloupe est passé de 10 millions à 30 millions d'euros, ce qui va au-delà des sommes dédiées à ce projet et en compromet la faisabilité.

Je souhaite que, à l’occasion de l’examen de ce texte, des choix politiques et budgétaires puissent être faits afin de garantir la viabilité dudit projet et de nous permettre de trouver des solutions sur place.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion