Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 11 février 2015 à 21h30
Transition énergétique — Articles additionnels après l'article 1er

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Chère madame Jouanno, nous n’avons pas été précédés que par des imbéciles ! Il faut l'accepter, si le diesel a une fiscalité favorable, c’est que cela correspondait à une nécessité nationale au moment où cette décision a été prise.

La France a toujours importé son pétrole, n’en disposant pas sur son territoire national. Or le diesel présente une particularité technique : son taux de compression offre une puissance supérieure au moteur à essence, pour une consommation moindre ; la consommation à puissance égale est inférieure de 20 % à 30 %. Voilà une première raison, qui tient aux économies attendues pour notre balance commerciale et qui se traduit aussi, dès lors que l’on maîtrise la question des particules, par une moindre consommation.

Le moteur diesel est également non-corrosif et auto-graissant. Roulez avec un moteur diesel avec moins d’huile, vous ne coulez pas une bielle tout de suite ; avec un moteur à essence, vous la coulez rapidement. C’est donc un moteur particulièrement durable : les taxis et les entrepreneurs l’ont choisi parce qu’ils peuvent rouler plusieurs centaines de milliers de kilomètres. On ne peut atteindre le même résultat avec un moteur à essence.

Je le répète, nous n’avons pas été précédés que par des imbéciles. Le diesel n’est pas le fruit d’un complot ourdi par un constructeur particulier. Il est simplement une solution intelligente pour des besoins spécifiques.

Vous dites qu’il y a des pollutions. C’est vrai, mais nous les combattons. Toute une série de mesures a été prise – la norme Euro 6 me revient à la mémoire. Le diesel n’est pas l’ennemi public numéro un, c’est un partenaire de la vie quotidienne, auquel il faut imposer un contrôle de ses émissions, sans le considérer a priori comme coupable.

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