En ce qui concerne les banques françaises, l'OCDE a publié des études remarquées, mais qui ne sont pas fondées sur des éléments objectifs. La BCE va constituer un « juge de paix » et évaluer les bilans des banques en Europe : nous ne sommes pas inquiets pour les établissements français.
Statutairement la seule obligation de la BCE est de lutter contre l'inflation. Elle n'a pas mandat pour agir en faveur de la compétitivité de tel ou tel pays. Mais on note une évolution dans son discours sur l'impact du taux de change de l'euro sur l'inflation.
Le capital de la BEI a été augmenté de dix milliards d'euros. Ses engagements en France ont sensiblement augmenté, d'environ 80 %.
Certains préconisent un budget de la zone euro de 2 % du PIB, voire de 6 % du PIB, alimenté par un transfert d'impôts nationaux, comme l'impôt sur les sociétés, et non plus financé par les budgets nationaux avec la logique de retour sous-jacente. Ce budget jouerait un rôle contra-cyclique. Le contrôle assuré par le Parlement européen et les parlements nationaux pourrait être renforcé. L'endettement public européen serait possible avec l'émission d'obligations, qui pourraient être refinancées par la BCE. Cette hypothèse est techniquement envisageable. Mais il faut une révision des traités européens. Avec un transfert de fiscalité, la coordination fiscale sera de facto facilitée.