Intervention de Anton Brender

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 28 mai 2014 : 1ère réunion
Risque de déflation dans la zone euro — Audition conjointe de Mm. Michel Aglietta professeur émérite à l'université paris x nanterre anton brender directeur des études économiques de candriam et professeur associé honoraire à l'université paris-dauphine renaud lassus chef du service des politiques macroéconomiques et des affaires européennes de la direction générale du trésor et xavier timbeau directeur du département analyse et prévision de l'observatoire français des conjonctures économiques ofce

Anton Brender, directeur des études économiques de Candriam et professeur associé honoraire à l'université Paris-Dauphine :

Il ne s'agit pas d'un indicateur de compétitivité : un excédent peut s'expliquer par une demande intérieure comprimée. Ce qui compte, c'est les parts de marché. Or l'Italie comme la France en perdent.

Quel est le bon taux d'inflation ? C'est comme la température dans une pièce : avec un thermostat à zéro degré, les gens ont froid ; à quarante degrés, ils étouffent. Quand l'inflation est trop basse, les ajustements de prix relatifs ne sont plus possibles que par une baisse des prix et deviennent plus difficiles à accepter. Mieux vaut donc un petit peu d'inflation que pas d'inflation du tout. La BCE a des moyens efficaces pour lutter contre une inflation excessive, mais elle peut difficilement la faire remonter. La politique monétaire n'est pas un instrument symétrique : elle peut freiner efficacement l'inflation mais plus difficilement l'accélérer.

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