Intervention de Philippe Marini

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 9 avril 2014 : 1ère réunion
Concurrence fiscale en europe — Audition conjointe de Mm. Thierry Madiès professeur d'économie à l'université de fribourg gianmarco monsellato avocat associé directeur général de la société taj olivier passet directeur des synthèses économiques de xerfi et raffaele russo chef du projet beps centre de politique et d'administration fiscales de l'ocde

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, président :

Voilà des propos passionnants et fondamentaux. Toutefois, pour nous, élus, qui, quelles que soient nos idéologies, portons des valeurs, ce sont des discours et des problématiques très déstabilisants. Ces valeurs, nous les portons dans le cadre d'un État. Or, nous avons besoin de l'État.

Nous voyons bien - vous l'avez fort bien expliqué les uns et les autres - que si l'on n'y prend garde, ou si l'on n'a pas la capacité d'innovation nécessaire pour faire face à ces problématiques, les États vont tout simplement s'étioler, s'éroder... La capacité à diriger un État et à représenter des électrices et des électeurs peut fort bien, à terme, devenir négligeable, ou minorée par rapport aux bases de nos raisonnements et à toute l'Histoire qui est derrière nous.

Peut-être suis-je en train d'exagérer l'interprétation de vos propos mais, par la concurrence fiscale et par cette inégalité de plus en plus grande des sujets fiscaux, qui nécessitent d'être régulés, nous voyons bien que de très fortes contradictions se manifestent. Ces contradictions nous interpellent les uns et les autres, et il n'est pas possible d'être législateur, représentant du peuple, et de considérer que tout cela est très technique et va se résoudre de soi-même par quelques paroles. Pardonnez-moi de m'être laissé aller...

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