Je donnerai un avis défavorable à cet amendement pour deux raisons. L'État est l'actionnaire unique de l'AFP. Le souhait de nos collègues de le voir jouer un rôle plus actif dans son conseil d'administration, comme c'est le cas dans celui de la SNCF ou d'EDF, n'est pas réalisable, ne serait-ce que pour respecter l'indépendance de l'AFP. Si l'État était davantage présent au conseil d'administration, cela pourrait porter atteinte à la crédibilité de l'AFP. Son conseil d'administration est donc condamné à rester faible.
La création d'une commission de surveillance vise prioritairement à rééquilibrer la gouvernance de l'AFP en créant un « contre-pouvoir » au président-directeur général afin de s'assurer que ses décisions de gestion pourront s'inscrire dans le cadre d'une stratégie de long terme garantissant la pérennité de l'AFP. La Société des journalistes et le SNJ-AFP soutiennent sans réserve la proposition de notre commission.