Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 19 février 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Bernardino León représentant spécial de l'union européenne pour la méditerranée du sud

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

Nous sommes heureux de vous accueillir au sein de notre commission pour évoquer avec vous les relations de l'Union européenne avec les pays de la Méditerranée du Sud.

Je vous remercie de vous être spécialement déplacé pour nous rencontrer, nous y sommes particulièrement sensibles.

Comme vous le savez, notre commission a travaillé l'année dernière sur ce sujet - vous avez d'ailleurs reçu à Bruxelles les membres du groupe de travail que présidaient nos collègues Josette Durrieu et Christian Cambon - et elle suit très attentivement le développement de la situation politique de cette zone géographique qui se situe dans notre immédiate proximité.

Vos fonctions actuelles, mais aussi vos responsabilités passées, comme diplomate, comme secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, puis auprès du Premier ministre de l'Espagne, font de vous un des plus éminents spécialistes du monde arabo-musulman.

Ce monde, sur le pourtour de la Méditerranée, a connu et connaît encore de grandes tensions, qui ont été caractérisées par le mouvement dit du « printemps arabe ». Nous serions heureux de recueillir, trois ans après ces évènements, votre analyse de la situation et de son évolution.

L'Union européenne a, de longue date, développé, vers ces pays, une politique de voisinage, dont on voit bien le déploiement dans des pays comme le Maroc, mais dont on perçoit partout ailleurs certaines limites. Les instruments sont-ils adaptés ? Les moyens affectés à cette politique sont-ils suffisants ?

Sur le plan multilatéral, la création de l'Union pour la Méditerranée a représenté une étape. Le projet était sans doute trop ambitieux et il a peu progressé dans la dimension politique. L'Union européenne en assure la co-présidence. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

Les pays de la partie occidentale de la Méditerranée ont mis en place un dialogue moins institutionnalisé mais plus pragmatique, le forum 5+5. Il nous paraît plus prometteur à court terme, à condition d'être coordonné avec les politiques européennes. Quelle appréciation portez-vous de Bruxelles sur ce forum ?

Enfin, d'un point de vue général, on a souvent l'impression en France que les pays de l'Europe du nord et de l'est ont du mal à s'intéresser aux questions méditerranéennes. Cette analyse est-elle juste ? Si oui, comment les impliquer davantage ?

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