Quand ils arrivent en Europe, les immigrés sont souvent en quête d'identité et cette question de l'identité est parfois satisfaite par un rapprochement avec la religion. S'il y a une « troisième voie » et un accord entre libéraux et islamisme modérés dans les pays du sud, cela aura aussi une influence chez les immigrés et sur la perception de l'islam dans nos pays car l'islamisme politique est aujourd'hui essentiellement perçu comme radical et peu compatible avec l'esprit républicain. C'est une raison supplémentaire importante pour travailler avec l'islam politique modéré au Sud car ces immigrés sont d'ores et déjà parfois des nationaux, chez nous, et disposent du droit de vote. Cela devrait faire partie de l'équation finale. Si la Tunisie ou le Maroc bougent dans un sens positif, cela aura une influence en Algérie, et si d'ici vingt ans nous avons des sociétés asses ouvertes au Maghreb, cela aura une importance très forte chez nous, mais également en Égypte et au Moyen-Orient.
La séance est levée à 12 h 32.