Si l'on veut que les futures maisons de l'emploi soient utiles, il est nécessaire d'en faire des lieux de vraie construction de projet personnel et de retour à l'emploi stable pour les demandeurs d'emploi et pour les salariés en situation précaire.
C'est pourquoi cet amendement tend à préciser que les structures participent à l'accompagnement « professionnel et social » des demandeurs d'emploi et des salariés.
Une telle précision ne suffirait pas, à elle seule, à régler tous les problèmes. Elle témoignerait néanmoins du souci de prendre en compte des problèmes que nos concitoyens vivent souvent douloureusement.
Selon les chiffres de l'INSEE, près de 2, 5 millions de personnes occupent un emploi à durée limitée - intérimaires, CDD, contrats aidés et apprentis - et plus de 16 % de la population active travaille à temps partiel, les femmes représentant les trois quarts des personnes concernées.
Monsieur le secrétaire d'Etat, nous ne voulons pas que les maisons de l'emploi ne soient qu'un instrument au service d'une logique libérale.
Nous voulons que les dirigeants de ce pays s'attaquent vraiment aux emplois précaires existants et à ceux prévus dans les différents contrats afin de les transformer en emplois statutaires, respectant les normes publiques d'emploi - CDI, SMIC, 35 heures -, les conventions collectives, les accords de branche des institutions publiques et des secteurs marchands.
Il serait souhaitable, mes chers collègues, monsieur le secrétaire d'Etat, d'accepter au moins d'introduire cette précision rédactionnelle dans le texte du projet de loi.