Monsieur le ministre, malgré votre venue et votre promesse, il n'y a rien eu de plus dans ce plan social pour les salariés. Il n'y a que cette loi, loi minimaliste pour ces femmes et ces hommes dont la moyenne d'âge s'élève à quarante-huit ans et dont l'ancienneté moyenne dans l'entreprise est de vingt-huit ans.
Maintenir le négoce et le mélange des colorants sur le site de Saint-Clair-du-Rhône, obtenir des investissements correspondant à une main d'oeuvre qui a un savoir-faire extraordinaire dans les métiers de la chimie, trouver à chacune et à chacun de ceux pour qui ce sera nécessaire des formations débouchant sur un emploi, ne laisser personne sur la touche : voilà comment, en vérité, vous devez agir pour la sauvegarde de l'emploi dans l'entreprise Stahl et, d'une manière plus générale, dans notre pays.
Vous prétendez lutter contre les délocalisations, monsieur le ministre, mais vous ne faites que les encourager en permettant aux entreprises de s'appuyer sur une nouvelle législation qui leur est favorable, et ce au mépris des droits les plus élémentaires des salariés !
Monsieur le ministre, les salariés de l'entreprise Stahl ont, dans un souci d'apaisement et de dialogue et à la suite de l'engagement pris par le préfet de l'Isère d'organiser deux réunions de concertation, décidé, comme je vous le disais il y a un instant, de ne plus retenir le directeur. Ils vous ont fait confiance, vous n'avez donc pas le droit de les décevoir. Quelles réponses allez-vous leur apporter ?
Il me semble évident que l'amendement n° 488, qui vise à interdire l'introduction au sein du service public de l'emploi d'opérateurs privés, redonne bien toute sa place à l'Etat dans sa mission de maintien de l'emploi et d'aide à un véritable retour à l'emploi.
C'est pour cette raison que je vous demande, mes chers collègues, de voter en faveur de cet amendement.