Intervention de Charles Revet

Réunion du 13 février 2015 à 9h30
Transition énergétique — Article 9 B

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Madame la ministre, je ne reviendrai pas sur la discussion précédente, mais il faudrait tout de même, un jour, que les grands services ferroviaires – RFF, la SNCF – et fluviaux, évoqués lors de la discussion générale par Mme Évelyne Didier et par M. le rapporteur pour avis, jouent pleinement leur rôle et se mettent en ordre de bataille pour assurer véritablement leur mission de service public.

En 2008, dans cette maison, j’avais été le rapporteur du projet de loi portant réforme portuaire. Je ne suis pas spécialiste de cette question, mais j’avais mené de très nombreuses auditions, comme l’a fait M. Nègre pour le présent texte. Or les personnes que j’avais auditionnées préconisaient de développer les moyens d’acheminement, que ce soit le ferroviaire ou le fluvial, indispensables au fonctionnement d’un port, car, actuellement, dans 80 % des cas, l’acheminement se fait par la route.

Je prends un exemple : à lui seul, le trafic du port d’Anvers est supérieur à celui de l’ensemble des grands ports maritimes français, qui sont pourtant mieux placés au nord et au sud. Or les lourdeurs de fonctionnement de nos grands services publics de transport font que les choses ne bougent pas.

Je préconisais de créer une chatière – j’ai découvert ce mot à cette occasion –, afin d’aménager un accès direct de la Seine au grand port maritime du Havre. Le coût de cet ouvrage s’élevait à 50 millions d’euros : une somme qui n’est pas ridicule, certes, mais qui tout de même ne représente pas grand-chose.

Eh bien, le projet n’a pas encore été réalisé, parce qu’il ne correspond pas tout à fait aux intentions à la fois des services de transport fluvial et du grand port maritime, qui en ont lancé un autre, aujourd’hui à peine terminé. Finalement, le développement est entravé, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur l’emploi. Et il en est de même pour le ferroviaire.

Nous sommes tous d’accord pour affirmer qu’il faut développer le transport collectif, que le développement de nos ports est une priorité – j’insiste sur ce point, parce qu’il y a un enjeu économique énorme, avec des emplois à la clef extrêmement nombreux –, à condition que l’on coordonne l’activité du port et les moyens d’acheminement.

Au travers de cet amendement, je propose donc de développer le ferroviaire et le fluvial dans ce domaine comme dans d’autres, tout en encourageant l’utilisation de moyens de transport plus respectueux de l’environnement.

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