Enfin, il faut prendre en compte une autre forme d’inégalité entre les salariés. Certains d’entre eux se trouvent dans des bassins d’emploi fortement structurés par des transports collectifs. D’autres, à l’inverse, sont dans des territoires dépourvus de transports en commun.
Certaines régions ne présentent qu’une faible densité de population et les bassins d’emploi au sein desquels les entreprises recrutent sont très étendus – leur rayon peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres. Certains salariés bénéficient partant de la proximité, tandis que d’autres subissent les inconvénients liés à un très grand bassin d’emploi et ne peuvent, pour des raisons techniques, bénéficier de transports collectifs. Quoi qu’il en soit, les entreprises ne participent pas au financement de ces réseaux, étant donné qu’elles ne sont pas assujetties au versement transport.
Si nous sommes conscients du caractère sympathique et incitatif de cette mesure, nous souhaitons réellement qu’elle soit examinée au titre du projet de loi de finances. La voter dès à présent permettrait un effet d’annonce mais causerait bien des déceptions : peu d’entreprises mettront en œuvre cette mesure dans l’immédiat étant donné la difficulté que présente la gestion d’un parc de vélos. De surcroît, – je le répète – une majorité de salariés se sentiront exclus du champ d’application de cette mesure.