L’heure est avancée et la séance sera levée dans quelques instants ; mais nous devrons reprendre lundi le débat ouvert à juste titre par Chantal Jouanno.
Sans doute cette problématique vient-elle remettre en question quelque peu les solutions auxquelles nous sommes habitués. Pendant longtemps, j’ai entendu dire que l’incinération était la seule manière de traiter les déchets ménagers, sur quoi les grandes agglomérations ont construit de gros incinérateurs. Résultat ? Aujourd’hui, la collecte sélective entraîne des vides de four, faute de déchets en quantité suffisante.
Nous devrons revoir tous nos systèmes de traitement et envisager la gestion des déchets du point de vue de l’économie circulaire. Ce secteur représente un gisement d’emplois dont nous ne mesurons pas l’ampleur aujourd’hui, parce que nous cédons à la facilité. À l’avenir, nous devrons trouver des utilisations locales à ces matériaux issus des déchets et pratiquer le plus possible l’économie circulaire.
Pour commencer, il faudra éviter de mettre en place des équipements qui vont à l’encontre du principe de l’économie circulaire. Ainsi, la Commission de régulation de l’énergie a autorisé, après un appel à projets, la construction d’une centrale à biomasse à Gardanne. Dire que cette énorme installation va vider toute une région de sa biomasse et mettre en péril l’équilibre de certains autres outils, comme les réseaux de chaleur, qui devront chercher des produits en Allemagne, en Autriche ou au Canada ! Ce projet est déplorable, et je trouve inconcevable que de l’argent public ait servi à le financer !
Il faut faire confiance aux initiatives prises à l’échelon local, tout en ayant une vision stratégique et en menant les différentes actions au niveau pertinent.
Lundi, nous devrons reprendre le débat sur ce sujet passionnant.