L'Etat a pris l'engagement de supporter le coût du différé d'indemnisation des intermittents, soit une charge d'environ 100 millions d'euros. L'allocation moyenne des intermittents est d'environ 1 100 euros, elle est de 1 000 euros pour les demandeurs d'emploi du régime général.
La contribution de l'assurance chômage aux économies est de 830 millions d'euros en 2015 au titre de la mise en oeuvre de la nouvelle convention. Les équilibres définis en loi de financement de la sécurité sociale comprennent par ailleurs 100 millions d'euros d'économies liées à une moindre revalorisation des allocations mais je ne peux pas préjuger de la décision des partenaires sociaux sur ce point, qui interviendra au mois de juin prochain.
La gestion de la dette est une responsabilité propre de l'Unédic. Elle fait l'objet d'une coordination étroite avec l'Agence France Trésor, gestionnaire de la dette de l'Etat. Les émissions sont coordonnées et nous poursuivons le même intérêt : couvrir un besoin de financement dans les meilleures conditions possibles, ce qui suppose d'offrir une lisibilité aux investisseurs sur les stratégies de financement des acteurs relevant du périmètre de Maastricht.
Notre objectif est de présenter des ratios de liquidité reconnus de bonne qualité par les investisseurs financiers. Il nous a conduits à augmenter la maturité moyenne de la dette : de 2 ans en 2012, elle est passée à 5 ans aujourd'hui et ne cesse d'augmenter, sans pour autant que le coût moyen de la dette ne progresse puisqu'il s'établit à 1,2 - 1,3 % par an sur la période 2012-2014. Une remontée des taux courts, probable et même souhaitable puisqu'elle serait le signe d'une reprise de la croissance, n'aura ainsi pas d'impact brutal sur le coût de notre dette. Dans ces circonstances, l'Unédic a moins besoin d'avoir recours au marché pour se financer. Sa dette est à taux fixe et libellée en euros ; elle n'est donc pas exposée au risque de change. Sans que le niveau de la dette puisse être considéré comme satisfaisant, sa gestion est efficace.