Quel est le poids du shadow banking ? Superviser 50 % des opérations est-il suffisant ? Monsieur Fernandez-Bollo, l'ACPR a-t-elle les moyens réels de remplir sa mission ? Est-elle en capacité de contrôler l'activité des quatre grandes banques françaises ? Ne faudrait-il pas pour ces banques un contrôle externe, avec des équipes permanentes, en plus de leur contrôle interne ? Leur faire confiance pour s'autoréguler, ce n'est plus superviser.
Nous retrouvons le débat entre croissance et risque systémique, entre risque plus ou moins acceptable et sur la compétition entre systèmes bancaires européen et américain. L'économie des banques est une partie de l'économie. Dans une économie mondialisée, ne faut-il pas des règles mondiales ? Le système français, qui peine à se mettre en place, n'est efficace que pour de petites structures. Et j'apprends que le système européen revient en arrière - Michel Barnier passe pour un révolutionnaire ! Ne devrait-on pas s'intéresser à ce sujet dans le débat sur le libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis ? Nous avons l'impression d'une disjonction entre économie réelle et système financier. Le système de supervision n'est pas à la hauteur.