Intervention de Marisol Touraine

Réunion du 19 février 2015 à 15h00
Questions cribles thématiques — Situation de la médecine libérale

Marisol Touraine, ministre :

Monsieur le sénateur, votre intervention contient de nombreuses questions.

Je peux vous rejoindre sur la nécessité de valoriser la médecine humaniste. La médecine clinique a aujourd'hui parfois tendance à être moins identifiée, moins reconnue qu’une médecine plus technicienne. Pour autant, cette dernière est également nécessaire. Songeons à la radiologie, à l’imagerie ou à la chirurgie. Qui peut souhaiter opposer les deux médecines ? Nous avons évidemment aussi besoin des actes techniques, qui font partie intégrante de la médecine.

Certes, en répondant à Mme Meunier, à M. Roche et à Mme Debré, j’ai insisté sur le rôle de la médecine générale et sur la relation particulière du médecin avec son malade. Cette relation, qui permet d’écouter, mais également de se livrer à l’examen clinique, est la porte d’entrée dans notre système de santé.

Vous avez également abordé d’autres sujets plus éloignés, pour vous inquiéter de la mise sous tutelle excessive des professionnels de santé et des médecins de la part des financeurs.

La possibilité d’une mise en place de réseaux de soins par les organismes complémentaires agite, voire inquiète parfois les médecins.

Je veux profiter de l’occasion qui m’est offerte pour préciser qu’aucun de ces réseaux de soins ne concernera les médecins et que le projet de loi relatif à la santé ne contiendra aucune disposition soumettant les médecins libéraux à des « prescriptions » de la part des complémentaires santé.

Bien entendu, cela n’exclut pas la régulation des dépenses de santé par l’assurance maladie, régulation que vous appelez par ailleurs régulièrement de vos vœux à l’occasion de débats sur le financement de la sécurité sociale.

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