Intervention de Marisol Touraine

Réunion du 19 février 2015 à 15h00
Questions cribles thématiques — Situation de la médecine libérale

Marisol Touraine, ministre :

Monsieur Chasseing, vous avez soulevé plusieurs questions.

J’ai déjà abordé le numerus clausus. Mais la France ne manque pas de médecins : elle compte aujourd'hui, par millier d’habitants, plus de médecins qu’il y a vingt ans. La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est la concentration de ces derniers dans certains territoires au détriment d’autres territoires. C’est pourquoi j’ai pris des mesures de façon à inciter les jeunes professionnels à s’installer dans des territoires sous-dotés.

Parmi ces mesures figure la mise en place de bourses, d’un montant compris entre 800 à 1 500 euros par mois et qui permettent aux étudiants en médecine, et désormais en odontologie, de bénéficier d’un soutien pendant leurs études. En contrepartie, ils s’engagent à s’installer pendant un certain nombre d’années dans des territoires souffrant d’un nombre insuffisant de professionnels de santé.

Ce dispositif rencontre un grand succès, puisque 881 étudiants ou internes ont opté en 2014 pour le versement d’une bourse en contrepartie de cette installation et 76 contrats ont été signés avec des étudiants en odontologie, nouveauté que j’ai introduite en 2013. Dans votre région, le Limousin, vingt-deux contrats de ce type ont été signés.

Quant aux maternités, comme celle d’Ussel, qui pratiquent moins de 300 accouchements par an, la Cour des comptes a demandé non pas de les fermer, mais de veiller à la sécurité. De ce point de vue, à Ussel, les équipes de gynécologues-obstétriciens, pédiatres et anesthésistes ont été renforcées grâce à une coopération médicale avec les établissements voisins, laquelle constitue une réponse adaptée à la demande de nos territoires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion