M. Cambon l’a dit, cet amendement a suscité beaucoup d’émoi.
Il ressort très clairement de l’expérience des associations qui agissent sur le terrain que de nombreuses personnes ne correspondent pas aux différents critères qui ont été évoqués, puisque nous avons bien compris que le bénéfice du FSL n’était pas l’unique critère.
Une coupure d’eau est une mesure extrêmement violente. Avant d’y avoir recours, il convient de s’assurer que la personne ne peut absolument pas être considérée comme étant en difficulté, à un titre ou à un autre, et que sa mauvaise foi est patente.
Dans ces conditions, très honnêtement, je ne pense pas qu’il soit judicieux de voter ce type d’amendement. Une telle décision relève obligatoirement de la responsabilité du Gouvernement, après un temps de concertation avec les associations. Procéder autrement, ce serait prendre le risque de mettre dans une très grande difficulté des gens qui ne sont pas repérés par les structures sociales et, en tout cas, adresser un très mauvais signal.
Nous voterons donc contre cet amendement. J’entends bien que M. Cambon n’a pas la volonté, en défendant cette proposition, de mettre à mal les familles défavorisées. Néanmoins, un retrait me semblerait plus logique afin de laisser le temps au Gouvernement de travailler sur cette question.