Nous en arrivons aux dispositions spécifiques aux outre-mer et aux autres zones non interconnectées.
Je vais naturellement parler de la Guyane, territoire de la République qui, vous le savez, est trop souvent oublié des politiques publiques, alors que c’est de la Guyane, de Kourou plus précisément, que partent les fusées les plus performantes. À moins de trente kilomètres de Kourou, se trouve le barrage hydroélectrique de Petit-Saut, certainement un des plus grands barrages d’Amérique du Sud. La superficie de son lac de retenue équivaut à celle de l’île de la Barbade, dans la Caraïbe : 300 kilomètres carrés.
Il faut savoir qu’une large partie de la population de la Guyane n’a pas accès à l’électricité. Situé à quelque 7 000 kilomètres de la France hexagonale, ce territoire n’est évidemment pas interconnecté au réseau métropolitain de distribution. Aussi grand que le Portugal, il est recouvert à plus de 90 % par la forêt primaire. Vous imaginez donc aisément les difficultés d’approvisionnement de l’ensemble de la population.
Mme la ministre a insisté, lors de ces débats, sur le fait que l’électricité était un bien commun. Cet amendement vise donc à garantir l’objectif de développement du réseau pour apporter l’électricité à toutes les populations sur l’ensemble des territoires de la République.
Outre cet amendement n°116, j’ai déposé plusieurs autres amendements, que je défendrai dans quelques instants, visant à lever les blocages qui empêchent l’accès à l’électricité dans de nombreux endroits.
Nous avons ce soir l’occasion de mettre fin à une inégalité territoriale criante et j’espère que nous serons à la hauteur de l’enjeu.