Comme je le disais tout à l'heure, la situation en matière d’accès à l’électricité est difficile pour bon nombre de nos compatriotes guyanais. Ainsi, seulement 40 % des habitants de la Guyane sont raccordés au réseau collectif, quand 15 % de la population résidant sur le littoral et 35 % de celle des communes de l’intérieur n’ont pas du tout accès à l’électricité. Je vous laisse apprécier la différence avec la situation de la France hexagonale…
Plusieurs projets de construction de petites unités de production électrique peuvent être rapidement lancés pour répondre à ce problème. D’ailleurs, les élus locaux et les parlementaires de la Guyane rencontrent de plus en plus de porteurs de projets et d’investisseurs qui nous semblent assez crédibles.
Ces projets portent sur des microcentrales de biomasse et sont donc fondés sur une énergie renouvelable. Ces petites unités de production modulables et mobiles permettent un maillage graduel du territoire en fonction des besoins apparaissant dans chaque zone et contribuent, en outre, à la structuration des filières agricoles locales par la valorisation du bois de défriche, et ce n’est pas là une ressource dont nous manquons !
Elles se heurtent, toutefois, aux dispositions des articles L. 123-1-5 et R. 123-7 du code de l’urbanisme, qui limitent les autorisations de construction dans les zones agricoles, dite « zones A », dans les communes disposant d’un plan local d’urbanisme.
Par conséquent, ces amendements visent à permettre aux communes dotées d’un plan local d’urbanisme – PLU – et situées dans des zones non interconnectées au réseau métropolitain de distribution d’électricité de délimiter, dans les zones naturelles, agricoles ou forestières, des secteurs où peut être autorisée la construction de ces petites unités de production électrique.
Je peux vous dire que l’attente est très grande !