Intervention de André Reichardt

Réunion du 11 mars 2015 à 14h30
Stationnement des personnes en situation de handicap — Article 1er

Photo de André ReichardtAndré Reichardt :

On sait bien que les places de stationnement réservées aux personnes handicapées ne sont pas assez nombreuses. Elles manquent toujours lorsqu’on les cherche.

Pour avoir un ami lourdement handicapé, je vois la difficulté que représente, pour lui, le simple fait de trouver une place réservée qui soit disponible. Précisément parce qu’il n’y en a pas beaucoup, les places pour les personnes handicapées ont été placées à des endroits naturellement judicieux, qui doivent permettre à ces personnes d’accéder, dans des conditions correctes – si je puis m’exprimer ainsi –, aux établissements où elles veulent se rendre.

À cet égard, je veux dire que la préoccupation de ma collègue Catherine Procaccia répond vraiment à un besoin. Il est clair que, si, demain, les places réservées aux personnes handicapées, pensées pour accueillir de nombreux véhicules, grâce à une rotation importante, ne sont plus disponibles parce qu’une même personne peut y laisser son véhicule stationné pendant douze heures – et, de fait, c’est ce qui se passera –, cet effet mécanique ira à l’encontre de ce que l’on recherche en termes d’accessibilité, tout particulièrement au travers de la présente proposition de loi.

À ce sujet, il y a donc, à tout le moins, une réflexion à mener. Pour ma part, je suis persuadé que, si nous ne la menons pas aujourd'hui, nous y serons contraints plus tard. En effet, les places de stationnement situées à côté des établissements de santé énumérés, de manière strictement limitative, dans cet amendement – on aurait pu l’ouvrir beaucoup plus… – ne suffiront naturellement pas à couvrir tous les besoins.

Si, comme l’a dit Mme la rapporteur, la rédaction actuelle n’est pas assez claire, nous pouvons peut-être essayer de l’améliorer. Je veux insister sur le fait que nous donner un peu de temps, sans s’éloigner de la position générale du Sénat en matière d’adaptabilité – que traduit, notamment, la proposition de loi de M. Didier Guillaume –, permettrait de faire œuvre utile. Je sais bien que l’on recherche un vote conforme, mais, pour le coup, cela vaudrait la peine que l’on y réfléchisse encore un moment.

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