Je remercie Corinne Bouchoux et Jean-Louis Touraine d'avoir travaillé sur ce dossier qui n'est pas facile. Il n'y a aucun doute sur le rapport bénéfice-risque en matière de vaccination. En ce qui concerne le H1N1, nos concitoyens n'ont pas recours à la vaccination car ils savent qu'ils ne risquent pas grand-chose. La mortalité associée à cette grippe est sans commune mesure avec celle due à la diphtérie ou au tétanos.
Je m'inquiète de l'absence de recherches épidémiologiques dans notre pays. La création d'un accès ouvert aux données de la caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnam) permettrait de disposer rapidement de statistiques intéressantes, s'agissant par exemple de la proportion d'affections résultant de tel ou tel type de vaccination. Il me semble que cela ne serait pas coûteux. Nous sommes aujourd'hui obligés de nous reporter à des données établies à l'étranger ou qui peuvent être immédiatement contestées.
En ce qui concerne les vaccinations dangereuses, l'absence de grande épidémie explique que la population n'ait pas conscience des risques encourus en cas de refus de vaccination.