Nous sommes tous d'accord sur le caractère indispensable des vaccins mais nous pensons tous également que ces vaccins doivent présenter toutes les garanties sanitaires pour les populations. Depuis juin 2012, l'Académie nationale de médecine reconnaît que l'aluminium utilisé migre vers le cerveau. L'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande quant à elle de ne pas utiliser de déodorant contenant des sels d'aluminium sur une peau lésée. Dans un arrêt du 21 novembre 2012, le Conseil d'Etat a imputé la survenue d'une myofascitite à macrophages à l'injection d'un vaccin à adjuvant aluminique. Des chercheurs américains nous alertent également. Nous ne faisons donc plus face qu'à de simples probabilités.
Les dégâts provoqués par la myofascitite à macrophages sont importants : plus de 78 % des personnes qui en sont atteintes ne peuvent plus exercer d'activité professionnelle. Arrêtons les amalgames : cette maladie ne touche pas des « anti-vaccinaux ». Les personnes atteintes sont très démunies car non seulement les maux dont elles souffrent sont mal connus mais il existe un déni de la maladie. Nous devons intensifier les efforts de formation. Beaucoup de professionnels ne sont pas avertis de la réalité de cette maladie et certains cas ne sont pas correctement diagnostiqués. Les services du Pr Gherardi sont très sollicités car le nombre de professionnels formés est insuffisant.
S'agissant du vaccin contre la DT Polio, une alternative sans adjuvant aluminique a été disponible pendant un certain temps. Les effets secondaires qui pouvaient en résulter étaient beaucoup moins invalidants que ceux qui résultent des adjuvants actuels. J'ajoute que le problème de la myofascitite à macrophages est son temps de latence.
A partir du moment où la recherche est entre les mains de laboratoires privés et que ceux-ci peuvent décider unilatéralement d'arrêter un vaccin, les populations sont prises en otage. Pourquoi la possibilité de recourir au vaccin contre la DT Polio sans adjuvant aluminique n'est-elle pas offerte ? Devons-nous continuer à prendre des risques en attendant que la recherche progresse ? Le déblocage par l'ANSM de la somme de 150 000 euros au profit des services du Pr Gherardi a été obtenu à l'issue d'un parcours du combattant.
La situation actuelle nécessite davantage, de la part des pouvoirs publics, qu'un simple appel à relancer la recherche. Nous devons financer la recherche et trouver parallèlement des solutions alternatives comme la mise en place de vaccins sans adjuvants aluminiques.
Le principe de précaution doit être appliqué : des vaccins sans adjuvants aluminiques contre la DT Polio doivent être rendus disponibles et un moratoire doit être appliqué sur le Gardasil.