La notion de bénéfice-risque est importante. Le risque doit être apprécié sous l'angle quantitatif, c'est-à-dire du nombre de personnes pour lesquelles on peut établir un lien de causalité, et sous l'angle de la gravité des pathologies identifiées.
Le principe de la vaccination doit être défendu. Je ne suis pas favorable à l'application d'un moratoire. Pour autant, il est fondamental de continuer les études épidémiologiques, notamment grâce à l'open data. La recherche doit également continuer sur les substituts aux adjuvants actuels. Ces études doivent être menées de façon indépendante. La recherche publique doit être défendue.
Nous avons trop longtemps ignoré les personnes qui ont présenté des pathologies graves en occultant le problème. Les victimes doivent être écoutées et prises en compte.
S'agissant de l'épidémie de grippe de cette année, elle a été grave, avec un taux de mortalité bien supérieur à ceux des années précédentes. Il faudrait une parole scientifique, cautionnée au niveau national, qui explique le manque de résultats de la protection vaccinale et la gravité de l'épidémie. Rappelons à ce sujet, en lien avec les problèmes posés par Internet soulignés par Georges Labazée, que les mouvements sectaires ne se privent pas d'intervenir dans ce domaine.