C'est à croire que nous n'avons pas assisté aux mêmes auditions ! La vice-procureure que nous avons entendue nous l'a dit : supprimer le délit de racolage, c'est priver la justice d'un moyen de remonter les réseaux. Pas un seul des policiers que nous avons entendus ne s'est déclaré favorable à sa suppression. Il ne s'agit pas pour eux de verbaliser, mais d'obtenir des informations. Ôter cette faculté à la police et à la justice serait extrêmement périlleux. Dans 20 % à 25 % des cas, les procédures ont pour origine les informations recueillies par cette voie. C'est déjà beaucoup ! Elles permettent de faire tomber de petits réseaux de quartier. Le groupe UMP est fermement opposé à la suppression du délit de racolage.