Je rejoins ce qu'a dit Jacques Bigot. Le système prostitutionnel fonctionne sur un triptyque : personnes prostituée, réseau, client. Il faut poser un interdit symbolique, et cela passe par la loi. On ne peut se contenter de prendre des mesures contre les personnes prostituées et de mener la traque contre les réseaux mafieux sans s'intéresser en rien aux clients, que l'on considère comme de pauvres hommes dénués de toute responsabilité. On ne règlera pas tout par la loi, mais il est important qu'elle affirme que le recours à la prostitution n'est pas un acte anodin. Cela doit être, symboliquement, marqué.
Robert Badinter est quelqu'un d'éminemment brillant, mais j'observe que dans le monde judiciaire, tous ne sont pas de son avis. Le Journal du dimanche a ainsi publié la tribune de magistrats qui défendent la position de l'Assemblée nationale.