Intervention de Jean Arthuis

Réunion du 6 juillet 2011 à 14h30
Sapeurs-pompiers volontaires — Article 13 ter

Photo de Jean ArthuisJean Arthuis :

Je voterai mon amendement et le texte.

L’article 13 ter était à ce point essentiel que le Gouvernement l’a introduit par voie d’amendement dans la proposition de loi, alors qu’il n’y figurait pas à l’origine.

Sur les voies et moyens d’encourager le volontariat, il y a en effet une harmonie subtile à trouver entre les professionnels et les volontaires. L’observation qui vient d’être faite par Jacques Berthou est parfaitement juste. Nombre de volontaires sont découragés, car ils ont l’impression d’être les supplétifs des professionnels. Une telle situation ne peut pas durer.

Monsieur le secrétaire d'État, il s’agit d’une question de gouvernance des services départementaux d’incendie et de secours. Pour soutenir le volontariat, les collectivités territoriales doivent encourager leurs collaborateurs à devenir sapeurs-pompiers volontaires. Il faut aussi que les entreprises prennent conscience que la présence de volontaires dans leurs équipes leur permet de s’attacher les services de personnes véritablement compétentes pour réagir en tant que de besoin et organiser des actions de prévention. Voilà une voie d’avenir !

Ce qui conditionne les vocations et l’adhésion des volontaires, c’est la qualité des centres de secours et des équipements. C’est aussi le regroupement, car une trop grande dispersion les conduit à sortir pour des interventions subalternes, comme la destruction de nids d’hyménoptères. La concurrence entre les blancs et les rouges rend même parfois difficile la nécessaire harmonie des transports sanitaires… Est également en cause le charisme – j’en ai l’exemple dans mon département – des responsables des centres de secours, qui doivent témoigner de la considération aux jeunes, pour que ces derniers n’hésitent pas à proposer leurs services en tant que sapeurs-pompiers volontaires.

Mes chers collègues, nous ne pouvons pas, d’un côté, nous lamenter sur l’état calamiteux de nos finances publiques et, de l’autre, accepter ces « petites » dispositions. Cela ne représente peut-être pas grand-chose, mais ce qui fait l’ampleur de nos déficits publics, c’est bien l’addition de toutes ces petites lâchetés. C'est la raison pour laquelle je voterai mon amendement, dussé-je être le seul.

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