Intervention de Martial Bourquin

Commission des affaires économiques — Réunion du 1er avril 2015 à 10h00
Audition de M. Philippe Knoche directeur général d'areva

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

Nous avons entendu votre plaidoyer. Je partage un peu, cependant, l'avis de Ladislas Poniatowski : on en apprend plus par la presse qu'en vous écoutant. C'est inquiétant, car une perte de 4,8 milliards d'euros, c'est un gouffre, qui mettrait à bas une entreprise privée.

La proposition d'un rapprochement vertical avec EDF ne fait pas, semble-t-il, l'unanimité. Il ne porterait pas seulement sur les cinquante-huit tranches françaises, mais sur l'ensemble des réacteurs, soit cent cinquante tranches. Nous aimerions connaître votre position sur un tel rapprochement, qui aboutirait à une tout autre configuration. Vous évoquez la feuille de route stratégique, en donnant comme acquis le rapprochement avec EDF. Mais de quelle façon s'opèrera-t-il ? S'il s'agit d'une prise de participation majoritaire, quel en sera l'impact sur la gouvernance d'Areva ? Sachant que les conflits de personnes ont amené à une situation catastrophique, peut-être un meilleur contrôle de la représentation nationale serait-il bienvenu. Je souscris, enfin, aux propos de Roland Courteau : il ne serait pas juste que les salariés payent le prix des errements passés.

Le plan de sortie de crise fait un enjeu majeur de la politique à l'export. Or, la Cour des comptes, dans son rapport, émet des doutes quant à la rentabilité du marché chinois. La Chine est certes un marché émergent, mais elle sera, à terme, un concurrent. Comment gérer cette contradiction ? Nous parlons ici de joyaux français. Il faut sortir de la crise, mais en sortir grandis.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion