Pouvez-vous également nous dire un mot sur un autre sujet que vous avez peu évoqué, UraMin ?
Nous avons visité le site de l'EPR en Finlande, dont vous avez été en charge, ainsi que celui de Taishan, où, nous dites-vous, les premiers essais auront lieu cette année. Ce qui veut dire que quelques années seulement après la mise en chantier de la première tête de série, les Chinois mettent en chantier deux EPR, dans des délais très courts. Cela porte à s'interroger.
Le transfert de technologie est un sujet de préoccupation. C'est EDF qui a livré la centrale de Daya Bay, sur le chantier duquel nous nous étions rendus en 1991. Quelques années plus tard, c'est une société chinoise qui a, pour une grande part, réalisé celle de Ling Ao. Ceci pour dire que ce ne sont pas des centrales clé en main que nous allons exporter, demain, mais un savoir-faire. Quelle part de valeur ajoutée en retirerons-nous ?
Il a peu été question de la Russie. Ce pays offre-t-il des perspectives ? Je pense, en particulier, au démantèlement de leurs centrales dont l'âge moyen est bien supérieur à celui des centrales françaises.