Merci aux rapporteurs pour l'excellent travail qu'ils nous ont présenté.
Je souhaite insister sur l'importance des actions de proximité dans le maintien de la biodiversité. Certes, la région a un rôle à jouer. Mais la future région « Languedoc-Pyrénées » est plus grande que le Benelux !... Le département me semble donc plus indiqué pour assurer le relai entre la stratégie nationale et les initiatives locales. Je voudrais que le projet de loi prenne réellement en compte ce principe de proximité. Je suis particulièrement inquiet de la déprise agricole, car ce sont les paysans, par leur activité, qui ont façonné les paysages et maintenu la biodiversité. Aujourd'hui, au nom de la biodiversité, il faudrait ne rien toucher...
Possède-t-on une classification des espèces en voie de régression ou de disparition, mais également de prolifération ? Cela serait particulièrement utile, car il ne faut pas protéger au détriment de l'activité économique, qui est elle aussi nécessaire à nos territoires. Il faut trouver un équilibre.
Il est également nécessaire d'avoir un inventaire du patrimoine de l'État, même si nous risquons d'être surpris du résultat. Il y a dans le Lot une base militaire à laquelle personne ne veut toucher, et pour cause : l'État accepte de nous céder gracieusement des centaines d'hectares, mais à charge pour nous de les dépolluer !
Enfin, quel rôle pour les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) ? Elles imposent des procédures parfois lentes et des contraintes souvent fortes aux projets : que peuvent-elles apporter à la reconquête de la biodiversité ?