Je suis pour ma part favorable à la décentralisation, car je crois que c'est sur le terrain que l'on voit le mieux les choses, mais certains domaines qui touchent à la préservation de la biodiversité sont particuliers.
Nous observons la création de structures nouvelles. Vous avez indiqué que seules quatre régions adhèrent à un processus, ce qui est très peu à l'échelle de notre pays, alors que les enjeux sont importants et se situent à l'échelon national et même européen. Or, toutes ces structures nouvelles veulent certes oeuvrer pour la bonne cause, mais il arrive qu'elles se paralysent mutuellement et retardent les projets.
Les enjeux sont si importants que cela justifierait qu'ils relèvent de la responsabilité d'un État déconcentré, tout en continuant d'associer les acteurs de terrain. Qu'en pensez-vous ?
Par ailleurs, vous avez dit que l'inventaire n'était pas fait. Cela m'a rappelé la loi de 2009 sur la modernisation de l'agriculture et de la pêche. J'étais chargé de la partie littoral et pêche et nous avions introduit un article qui imposait à chaque département d'établir un schéma, et donc un inventaire, déterminant les zones à protéger strictement, sans pour autant classer indistinctement l'ensemble du littoral. À ma connaissance, cette disposition n'a toujours pas été appliquée. Il faudrait établir un schéma qui mette en évidence en en faisant l'inventaire les zones qui nécessitent réellement une protection et celles qui peuvent être dédiées à l'activité économique.