J’ai déposé un amendement, mais dans le cas où on ouvre une concurrence. Cependant, pour ma part, je considère que l’ouverture à la concurrence est une grave erreur. J’entends les arguments de M. le ministre sur les besoins des Français. C'est vrai, il y a des territoires sans train pour aller d’une ville à l’autre. Il faut donc répondre à la demande et à ces besoins.
La question est alors de savoir si, pour y répondre, il faut ouvrir la concurrence ou s'il faut améliorer la régulation de nos systèmes globaux de transport public – M. le ministre disait lui-même qu’ils étaient mal régulés. Deux options se présentent donc : déréguler, ou mieux réguler. Pour ma part, monsieur le ministre, je plaide pour cette seconde option, je souhaite que l’on repense la régulation en gardant l’esprit de service public.
Chaque peuple a son génie ! Et l’idée du service public fait partie du génie français, qui considère que l'intérêt général se construit dans la durée et dans la liberté et l’égalité ! L’égalité des territoires, la péréquation et les péréquations tarifaires ! Le principe même du service public, c'est que les services rentables doivent permettre de financer les services déficitaires ; ce n’est pas la privatisation, qui conduit à la captation des bénéfices et laisse au service public la partie non rentable des activités !