Mes chers collègues, j'ai le plaisir d'accueillir M. Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence. Il va nous rendre compte de l'avis que nous lui avions demandé sur la concentration des centrales d'achat de la grande distribution et ses effets sur la concurrence sur le marché des produits agro-alimentaires. Il est accompagné de M. Joël Tozzi, rapporteur général adjoint, Mme Estelle Peres-Bonnet et M. Erwann Kerguelen, rapporteurs.
M. le président, nous sommes impatients de vous entendre. La presse s'est beaucoup fait l'écho de l'avis de l'Autorité de la concurrence, preuve qu'il peut y avoir un problème quand un petit groupe d'acheteurs domine un marché et que de surcroît ce petit groupe s'organise. La commission des affaires économiques, rejointe en cela par le Gouvernement, a bien fait de vous saisir du sujet. Elle l'a fait sans préjugé, en confiant ses interrogations à une autorité impartiale qui donne un avis en fonction de l'application de la loi.
L'enjeu est important, pour les consommateurs, mais aussi pour l'industrie agro-alimentaire dans son ensemble qui est une des principales industries de notre pays.
Une partie de nos collègues doit être en cet instant en réunion de la commission spéciale sur la loi « Macron ». C'est le cas de Mme Dominique Estrosi Sassone qui en est l'une des rapporteurs. Je vous précise qu'elle a déposé au nom de la commission un amendement que l'Autorité de la concurrence a inspiré pour prévenir l'abus de dépendance économique.
Je vais vous laisser dans un instant développer le sujet sur le fond, mais j'aimerais d'ores et déjà vous remercier pour la qualité de ce rapport, la rigueur de ses analyses et la pertinence de son argumentation.