Intervention de Alain Chatillon

Commission des affaires économiques — Réunion du 15 avril 2015 à 10h00
Audition de M. François Gayet délégué général du cercle de l'industrie

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

Je voudrais vous interroger sur plusieurs enjeux forts pour l'industrie.

D'abord, sur la formation professionnelle. La France y consacre des sommes considérables, 32 milliards d'euros par an, et pourtant plus de 500 000 emplois par an ne sont pas pourvus, faute notamment de l'inadéquation des compétences des salariés par rapport aux besoins des entreprises. Comment améliorer notre système de formation et faire en sorte que les personnes qui en sortent disposent des compétences demandées ?

Ma deuxième question porte sur l'emploi industriel. Vous connaissez les chiffres : 70 000 emplois disparaissent chaque année dans l'industrie. Le secteur a perdu 50 % de ses emplois en trente ans. Or, le constat que l'on fait est que ce sont les PME et les ETI qui créent l'emploi, pas les grandes entreprises. Aussi je voudrais savoir comment les grands groupes, qui sont représentés dans le cercle, pourraient mieux participer à l'effort de créations d'emplois en France.

Le point suivant concerne l'alternance. Les entreprises en perçoivent mal l'intérêt, alors même l'on sait que c'est un excellent tremplin vers l'emploi. Deux emplois sur trois en alternance restent dans le monde de l'entreprise au bout de deux ans. D'où ma question : comment les grands groupes peuvent-ils participer à l'effort de développement de l'alternance ?

J'en viens à la réforme de la taxe professionnelle. Elle a permis un allègement de la pression fiscale sur les entreprises. Sur les 25 milliards d'euros de baisse, les entreprises en ont conservé 8. Pourriez-vous nous parler des contreparties apportées par les entreprises de votre cercle à la suite de cette réforme ?

Les entreprises des grands groupent bénéficient de 50% du crédit d'impôt recherche. Peut-on s'assurer que le CIR, comme c'est son objectif, permet bien un développement de la recherche et de l'innovation en France ?

Quant aux stages de huit jours en entreprise, pour avoir été chef d'entreprise, cela ne sert à rien. En revanche, je pense que des stages de deux ans pour les élèves sortant de l'école nationale d'administration (ENA) pourraient être utiles !

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