Soyez remerciée, madame la ministre, d'avoir répondu à notre invitation. Cette audition intervient à un moment-clé au vingt-huitième jour d'un conflit qui restera dans les mémoires comme l'un des plus longs du service public de la radio. Il semble que nous soyons sur le point de sortir de la crise : si des difficultés persistaient ce matin à France Info, les antennes de France Inter et de France Culture émettent à nouveau normalement. On ne comptait plus, à midi, que soixante-seize grévistes, soit 2,8 % du personnel... mais il suffit qu'ils se trouvent à des postes-clés pour que le média ne soit pas en état de fonctionner correctement.
Nous espérons votre éclairage sur les causes et les conséquences de ce conflit. Le rapport, sévère, de la Cour des comptes sur la gestion de Radio France avant 2014 laisse penser que la dégradation de la situation financière de la société est ancienne, tout comme les difficultés qu'elle rencontre dans le dialogue social. Quel est votre sentiment sur cette question, sur les problèmes structurels et les changements à opérer ?
Vous vous êtes engagée personnellement, en rencontrant les syndicats lundi soir afin de favoriser la sortie de la crise. Pouvez-vous nous préciser quel rôle a joué le Gouvernement par rapport à la direction de Radio France, au médiateur et aux syndicats ? Comment avez-vous accueilli les demandes de ces derniers, concernant notamment le plan de départs volontaires, l'avenir des deux orchestres et la syndication sur le réseau France Bleu ? Quelles avancées, ou quelles concessions, ont-elles été faites ? Comment s'assurer qu'elles n'obéreront pas l'avenir de Radio France, qui connaît actuellement une situation financière précaire ?