Intervention de Jean-Claude Requier

Réunion du 17 avril 2015 à 21h45
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 42

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

Monsieur le ministre, vous êtes confronté à ce que j’appelle « l’effet Baudelaire » !

En 1940, lorsque la France a déclaré la guerre à l’Allemagne, il y a eu la « drôle de guerre » : on se tenait derrière la ligne Maginot sans bouger. Pendant que les Allemands envahissaient la Pologne, le général en chef de l’armée française, qui s’appelait Maurice Gamelin – vous ne le connaissez pas, car il n’a ni rue, ni avenue, ni statue à son nom, étant donné qu’il n’a rien gagné –, ne faisait rien. Les soldats étaient là, mais ils attendaient que ça passe. §Ce général Gamelin, on l’avait surnommé Baudelaire, en raison d’un poème qui figure dans Les Fleurs du mal et où il est écrit ceci : « Je hais le mouvement qui déplace les lignes ».

Cela correspond tout à fait au débat que nous avons sur ce texte. Dès que l’on veut changer quelque chose dans ce pays, il y a des résistances ! Monsieur le ministre, vous devez lutter contre « l’effet Baudelaire » ou « l’effet Gamelin » !

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