Pour que l'apprentissage ait des chances de succès, n'oublions jamais que cela passe nécessairement par l'ouverture, par les entreprises et les artisans, de places d'apprentis et la présence de maîtres d'apprentissage. Cet acte volontaire ne se décrète pas.
Si cela semble une évidence, c'est toutefois un point qui mérite d'être approfondi.
Ainsi que j'ai eu l'occasion de le dire à propos de l'article 1er, nous constatons tous dans nos communes l'extrême difficulté pour les populations les plus modestes d'accéder à des stages, ne serait-ce que des stages d'une semaine, ou ceux qui doivent être effectués en vue d'un BTS, par exemple, donc dans le cadre de formations qui peuvent déjà être qualifiées de « supérieures ». Quand on est issu des quartiers populaires, quand on porte un nom à consonance étrangère, tout en étant par ailleurs français, il s'agit là d'un problème majeur.
Il est donc important de prendre en compte ce que disent aussi ceux qui sont censés accueillir les futurs apprentis. La commission des affaires sociales a auditionné l'Union professionnelle artisanale, l'UPA ; M. le rapporteur s'en souvient.