Les observations de l'UPA sur le présent projet de loi, qui figurent dans un document transmis à la commission, méritent d'être prises en compte. Ce n'est ni tout noir ni tout blanc !
Il y est dit tout d'abord que ce texte, notamment les dispositions concernant l'apprentissage, est lié aux très graves événements survenus dans les banlieues, qui ont fait ressortir les injustices sociales que l'on connaît et dont, d'ailleurs, nous n'avons pas tous la même appréciation. C'est bien d'ailleurs le grand danger qui se profile. La situation n'est pas davantage réglée aujourd'hui qu'elle ne l'était au mois de novembre dernier et ce n'est pas ce texte qui règlera les difficultés qui ne manqueront malheureusement pas de survenir dans les semaines, les mois ou les années qui viennent.
L'UPA pointe donc bien les raisons pour lesquelles ce projet de loi nous est soumis.
Par ailleurs, l'UPA souligne combien elle se sent interpellée par les pouvoirs publics, compte tenu du nombre important d'entreprises qu'elle représente, de la forte capacité d'accueil des apprentis que celles-ci peuvent offrir, et l'on ne peut pas tenir pour quantité négligeable ce qu'elle dit.
Permettez-moi de citer un passage de ce document qui vous montrera que je n'interprète pas les propos de l'UPA : « L'apprentissage, qu'on semble parer aujourd'hui de toutes les vertus pour « gérer » des jeunes en voie d'exclusion, ne saurait se substituer à l'éducation nationale pour ce qui constitue l'enseignement de savoirs fondamentaux que sont le calcul, l'écriture et la lecture. »