Bien évidemment, nous ne voterons pas cet amendement qui est à nos yeux la marque d’un recul social important et une preuve d’hypocrisie.
Demain, vous avancerez certainement des exemples similaires à celui que vous nous avez livré il y a un instant. Vous nous direz sans doute que vous avez rencontré une personne qui a préféré créer quatre entreprises de 99 salariés pour éviter de franchir le seuil des 100 salariés.
Oui, il y a des seuils, des obligations. Oui, les chefs d’entreprise, comme tout un chacun, ont des droits et des devoirs. Oui, à partir de 50 salariés, les chefs d’entreprise ont des contraintes, mais ils ont aussi des avantages. D’ailleurs, de nombreux chefs d’entreprise se félicitent de franchir ce seuil, qui signifie que leur entreprise prospère.
Il ne faut pas se tromper de combat. Les seuils ne sont pas à l’origine des problèmes économiques de notre pays et ce n’est pas en les modifiant que vous résoudrez la question du chômage. §Ce n’est pas en portant le seuil de 50 salariés à 100 salariés que ceux qui n’embauchent pas aujourd’hui le feront demain. De la même façon, ce ne sont pas les seuils qui poussent certains à embaucher actuellement.
Il ne faut pas tout mélanger et faire croire, par le biais de cet amendement, que vous réglerez ainsi la situation des petites et moyennes entreprises dans notre pays ni même celle des milliers de chômeurs qui n’aspirent qu’à trouver un emploi.