Merci de nous avoir brossé un portrait à la fois très documenté et très inquiétant du développement de l'État islamique dans cette région du monde.
Que l'Occident doit-il faire face à cette situation ? Il y a encore quelques semaines, l'État islamique apparaissait « en peau de panthère ». Les cartes qui viennent d'être publiées dans la presse aujourd'hui même montrent un État géographiquement constitué.
L'attitude des Américains laisse pantois : ils affirment que, malgré la perte de Ramadi, tout va bien, que la guerre contre Daech continue et que la situation va se retourner. L'Europe et la France regardent tout cela avec interrogation et inquiétude.
Vous avez beaucoup parlé de l'Irak et de la Syrie, mais on pourrait parler de ce qui se passe en Libye, plus proche de nos frontières.
De votre point de vue, compte tenu de la connaissance particulièrement aiguë que vous avez de cette situation, que l'Occident doit-il faire ? Doit-on assister aux événements en attendant qu'ils s'achèvent ? Cela finira-t-il jamais ? L'État islamique ne négocie rien et ne tend aucunement la main pour parler de quoi que ce soit. Certains pays sont menacés, comme la très fragile Jordanie, qui croule sous le poids des réfugiés. L'Arabie saoudite peut également être parmi les prochains pays menacés.