Mon cher collègue, je sais qu’il est de tradition chez certains de défigurer ce qu’a pu être le jacobinisme, notamment en l’associant, à des fins très politiques, au bonapartisme, qui se caractérisait par une mainmise de l’appareil d’État sur les départements, et donc sur la population, pour mieux les contrôler et renforcer l’autoritarisme d’un seul homme, qui deviendra l’empereur Napoléon Ier.
Cependant, en ce qui nous concerne, nous, communistes, nous avons toujours su conserver du jacobinisme historique ce qui relevait de l’attachement à la démocratie et à la construction par le peuple de son avenir.
Je ne sais pas si les oppositions entre Girondins et Jacobins de la Révolution française, qui ont été parfois retravaillées pour nous être restituées sous la forme des fameuses images d’Épinal, ont toujours lieu d’être. En l’occurrence, nous ne sommes pas dans ce cas de figure, et si nous pouvons nous retrouver entre collègues parlementaires soucieux du pouvoir des élus, au nom des populations qu’ils représentent, je m’en félicite.