Dans l’esprit de nos amendements précédents, nous souhaitons affirmer nettement que l’un des objectifs du SRADDET est bien le développement de l’offre de services dans l’ensemble des différents territoires d’une région, mais que les territoires ruraux méritent de faire l’objet, ainsi que nous l’avons maintes fois répété, d’une attention toute particulière à cet égard : ils appellent en effet des politiques réellement volontaristes en matière de services.
De débats en colloques, de réflexions en propositions, nous avons pu relever des initiatives du type « nouvelles ruralités », qui promeuvent le potentiel et le dynamisme des territoires ruraux. Néanmoins, le manque de moyens, d’intérêt et d’investissements, ainsi que la disparition de services publics approfondissent le sentiment d’abandon de nos concitoyens qui y résident.
Accusée de ne devoir son salut qu’aux dotations, à la « perfusion nationale », la ruralité, considérée comme espace résiduel, sans capacité de développement, serait ainsi condamnée « au vide et au vert ».
Or les territoires ruraux ne sont ni des réserves foncières pour exfiltrer les populations dont on ne veut plus en ville ni des terrains de jeu pour les citadins, et les gens qui y vivent ne sont pas des conservateurs nostalgiques ne voyant dans ces espaces qu’un patrimoine à muséifier.
Ces territoires sont porteurs de solidarité et de qualité de vie, ils prennent toute leur place dans l’espace national dès lors que celui-ci n’est plus perçu comme binaire, mais comme un ensemble de territoires en réseau, qui s’enrichissent mutuellement. Et j’ajoute au passage que le trait d’union entre ces territoires peut être une ligne de chemin de fer.
L’ensemble des infrastructures et des services doit permettre de garantir un service universel de base à tout territoire. Cela est possible malgré les contraintes européennes et un environnement très concurrentiel pour certains de ces services.
Cet amendement vise à clarifier cet alinéa et à lui donner tout son sens.