En réalité, les régions ne sont pas plus compétentes que les départements en ce qui concerne le transport aérien puisque celui-ci relève de la compétence de l’État. Éclairez-moi donc sur ce point !
Je gère un aéroport ; je connais donc bien les complications que cela peut entraîner !
Il me paraît important que l’État puisse participer au transport aérien, puisque cela relève de sa compétence et que le transport fait partie de l’aménagement du territoire. Cela reviendra aussi moins cher au contribuable que l’aménagement de lignes ferroviaires et leur entretien, sans compter que le transport aérien est le seul moyen de désenclaver des territoires isolés.
Le transport aérien est un mode de déplacement moderne et pratique, qui n’est pas aussi onéreux que l’on peut le penser. Il suffit de voir ce que coûte le transport d’un passager d’un train par rapport au prix du billet qu’il acquitte, le reste étant à la charge du contribuable, pour se rendre compte que le transport aérien n’est pas si cher que cela.
Quoi qu'il en soit, il me semble qu’il faut préciser dans cet amendement que les régions peuvent, elles aussi, participer au financement des transports aériens. Sinon, dès lors qu’une région n’aura pas cette volonté, nous courrons un risque de fermeture des lignes aériennes.
À travers cette discussion, on se rend compte que, quelle que soit la volonté de clarification, les complications apparaissent dès que l’on entre dans le détail. Tant qu’on en reste aux grands principes, tout paraît facile, et c’est ainsi qu’on renonce à la clause de compétence générale. Seulement, après, on s’aperçoit que cela pose toute une série de problèmes ! Bien sûr, la clause de compétence générale compliquait parfois un peu les choses, mais elle permettait tout de même de mener un certain nombre de politiques, de réaliser un certain nombre de projets. Eh bien, demain, les choses seront au moins aussi compliquées !