Pas seulement, mais en bonne partie, chère collègue !
Sur cette base, le Gouvernement a proposé un nouveau projet, qui améliore à peine le précédent : il revient à créer une métropole du Grand Paris en supprimant les communautés d’agglomération, mais en créant des établissements publics territoriaux qui les remplaceront peu ou prou.
Aujourd’hui, nous devons procéder dans la précipitation et dans le flou, et vous êtes en partie responsable de cet état de fait. Voilà quelque temps que l’on ne discerne plus clairement les intentions et les projets du Gouvernement pour la région capitale. À mon sens, cette situation est dramatique : nous avons, tout au contraire, besoin de clarté et de simplification.
Le Président de la République a bien annoncé voilà quelque temps un « choc de simplification ». Dans les faits, on ne le voit guère venir. Je dirai même qu’en Île-de-France on ne le voit pas venir du tout…
Pour ma part, j’ai pourtant défendu une ligne claire dès le début des discussions au sein de la Haute Assemblée. Cette position a été rappelée voilà quelques instants : ne séparons pas petite couronne et grande couronne. Réunissons la région d’Île-de-France, le STIF et la métropole du Grand Paris en un seul et même ensemble. Supprimons les départements, formons de grandes intercommunalités et maintenons les communes. Peut-être ce schéma ne plaît-il pas à tout le monde, mais il a au moins le mérite de la clarté !
M. Kaltenbach a cité Rome : on pourrait également parler de Londres et de bien d’autres grandes villes. En procédant comme je le suggère, on forgerait à Paris une grande métropole de 12 millions d’habitants, qui, dans l’esprit des Franciliens, renverrait à une réalité très claire.
Tel n’est pas le cas du système qui nous est proposé aujourd’hui. Le Gouvernement va nous proposer des moyens de l’améliorer. Je vais, moi aussi, tâcher d’agir en ce sens, même si, sur le fond, le présent texte ne me plaît absolument pas dans la mesure où il ne répond pas aux enjeux auxquels notre région doit faire face.
Au demeurant, ces dispositions devront à coup sûr être remaniées ultérieurement : force est de l’admettre, elles compliquent plus les choses qu’elles ne les simplifient en Île-de-France !