Intervention de Jean-Vincent Placé

Réunion du 1er juin 2015 à 10h00
Nouvelle organisation territoriale de la république — Article 17 septdecies précédemment réservé

Photo de Jean-Vincent PlacéJean-Vincent Placé :

Là est le véritable problème qui pèse sur ce débat. Toutefois, au vu du travail effectué et des échéances à venir, comme l’a rappelé M. Hyest, il peut encore y avoir un débat autour de la date d’entrée en vigueur de cette réforme, en 2017 ou 2018.

Le groupe écologiste avait alors accepté ce compromis, qui, à nous non plus, ne nous convenait pas totalement – un compromis implique, par définition, que des personnes sont mécontentes, sinon ce n’en est pas un ! –, mais nous estimions qu’il fallait avancer. Je peux comprendre que l’on revienne en ce moment même sur tous les débats relatifs à la métropole qui ont eu lieu en première lecture ou qui durent depuis vingt ou trente ans, mais cela ne fait pas avancer le schmilblick.

En revanche, la métropole n’existera qu’avec l’instauration de l’élection directe. Nous, les écologistes, nous ne sommes pas des exégètes de la Ve République et de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, mais l’élection directe donne incontestablement une légitimité. D’ailleurs, on débattra un jour de l’élection du maire de Paris au suffrage universel direct ; on aura un débat régional du même ordre dans les mois qui viennent.

Le fond de l’affaire, c’est la suppression des départements de la petite couronne et l’élection du président de la métropole au suffrage universel direct. Ce n’est qu’avec cette véritable autorité, cette véritable direction que la métropole parisienne aura un vrai sens. C’est ainsi, et c’est le sens de la politique. C’est un projet mobilisateur que l’on doit présenter à un moment donné aux Franciliens.

En tant que vice-président de la région d’Île-de-France chargé des transports, j’ai vu les limites du système : on décide une ligne par département ; on essaie de mettre en place un petit tramway pour aider une intercommunalité. À cet égard, je félicite celles et ceux qui ont porté le Grand Paris Express, lequel a eu un effet d’entraînement. Certaines futures échéances sont importantes, telles que l’exposition universelle ou les jeux Olympiques. Même si certains, y compris au sein de mes propres amis, les apprécient peu, ces événements peuvent, selon moi, mobiliser les citoyens.

Au cours de la décennie à venir, il faut que l’on soit capable de démocratiser la métropole parisienne. J’ai foi en ce projet, comme j’ai foi, quelque part, dans le projet gouvernemental. C’est un premier pas.

C’est pourquoi nous nous opposerons aux amendements de nos collègues pour soutenir les amendements du Gouvernement allant dans le bon sens, même si, je le sais, un débat important demeure sur la gouvernance de la métropole, notamment pour les représentants de Paris.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion