Contrairement au pilotage des réseaux de chaleur, qui ne nous semble pas faire partie des compétences naturelles de la métropole – nous en débattrons cet après-midi –, la promotion du tourisme nous paraît devoir être confiée à la métropole afin que celle-ci puisse valoriser son territoire auprès d’une clientèle nationale et internationale.
Il me semble utile de rappeler ici quelques données pour montrer l’importance du tourisme sur le territoire de la métropole. Ainsi, le Grand Paris a enregistré près de 23 millions d’arrivées hôtelières en 2014, les aéroports de Roissy et d’Orly ont accueilli 93 millions de passagers, les musées et monuments parisiens ont reçu 73 millions de visiteurs. Par ailleurs, 40 % des nuitées sont liées au tourisme d’affaires ; près de 1 000 congrès – 978, pour être précis – ont été organisés à Paris et ont engendré à eux seuls une dépense de plus de 1 milliard d’euros de la part des organisateurs et des participants. Il y a enfin eu près de 4 milliards d’euros de retombées économiques grâce aux salons organisés en 2013 dans vingt principaux centres d’exposition. Au total, cela représente près de 600 000 emplois.
L’office du tourisme et des congrès de Paris constitue à l’évidence la locomotive de l’information et de l’organisation de l’activité touristique à Paris ; elle est pour cela épaulée par les offices de tourisme des communes et des départements de la petite couronne, qui jouent un rôle particulièrement important. Notre collègue Isabelle Debré, qui est à l’initiative de cet amendement, rappelle ainsi que les structures à vocation culturelle des Hauts-de-Seine regroupées dans la vallée de la culture – comme le musée Albert-Kahn, la cité de la céramique de Sèvres ou la cité musicale en cours de construction sur l’île Seguin – revêtent une dimension nationale et internationale. Ces projets contribuent à l’évidence au dynamisme de nos futurs territoires – les acteurs locaux devront d’ailleurs déployer beaucoup d’énergie pour les promouvoir – ainsi qu’à la dynamique globale du Grand Paris.
Tous ces éléments plaident pour que la métropole du Grand Paris se voie confier la compétence « tourisme ».