Ma langue maternelle est l'alsacien. J'ai appris le français à mon entrée à l'école primaire, à partir de six ans. Je l'ai appris rapidement, compte tenu mon jeune âge et des méthodes utilisées : nous recevions des coups de règles sur les doigts et l'alsacien était interdit à l'école sous peine de punition. Il existait à l'époque une volonté de l'État français d'éradiquer les langues régionales. Je suis particulièrement heureux que les choses se soient améliorées et je suis favorable à la ratification de la Charte européenne par la France, quitte à réviser, si nécessaire, la Constitution tout en assurant la primauté du français qui doit rester la langue d'unification de notre pays.
Vous avez cité le cas de cet étudiant berbère fier de parler français. Je suis très admiratif de ce jeune homme, car, le développement du phénomène de repentance historique que nous connaissons n'est pas propice au rayonnement de notre langue : la fierté de la langue française vient avec la fierté de notre histoire.