Monsieur le président, madame la ministre – je suis heureux de vous revoir parmi nous –, monsieur le président du congrès de Nouvelle-Calédonie, monsieur le président du groupe UC-FLNKS et nationaliste du congrès de Nouvelle-Calédonie, mes chers collègues, je demeure très attaché à la Nouvelle-Calédonie.
C’est le cas, bien sûr, de par ma mission de parlementaire de la nation, qui plus est élu du Pacifique, mais aussi de par un passé personnel de plus de trente ans sur ce beau territoire, et, enfin, de par la forte communauté venue de Wallis et Futuna – elle est deux à trois fois plus nombreuse que celle qui habite dans les îles d’origine –, et qui y a trouvé une terre d’accueil, depuis parfois trois ou quatre générations. C’est dire si la Nouvelle-Calédonie est, pour les Wallisiens et Futuniens qui y vivent, une véritable terre d’adoption !
Il m’était donc impossible de ne pas prendre la parole aujourd’hui afin d’adresser à tous les habitants de la Nouvelle-Calédonie, quelle que soit leur origine, mon salut fraternel et affectueux, mais aussi afin de leur dire mon admiration pour le chemin parcouru depuis trente ans.
« Ce n’est pas possible, m’écrivez-vous : cela n’est pas français », répondit Napoléon au général Le Marois, qui lui annonçait qu’il ne pourrait tenir la ville de Magdebourg. Deux siècles après, on pourrait ajouter : impossible n’est pas calédonien.