Intervention de Jacques Genest

Réunion du 7 juillet 2015 à 9h30
Questions orales — Recrudescence des cambriolages en milieu rural

Photo de Jacques GenestJacques Genest :

Ma question s’adresse à M. Cazeneuve, ministre de l’intérieur, mais je ne doute pas que Mme Pinel, ministre chargée de l’égalité des territoires et de la ruralité, y soit particulièrement sensible.

Madame la ministre, les communes rurales de l’Ardèche, et plus particulièrement celles qui sont situées sur le plateau ardéchois, ont connu au cours de ces derniers mois une recrudescence des cambriolages.

Les habitants de ce territoire sont malheureusement de plus en plus nombreux à subir les agissements de bandes de malfaiteurs très bien organisées, qui peuvent enchaîner une dizaine de cambriolages en une nuit, sans être le moins du monde inquiétées.

Entre domiciles violés, garages pillés et outillages d’exploitants agricoles dérobés, le préjudice est de plus en plus important, et vient s’y ajouter un climat d’exaspération, qui fait redouter le pire aux élus.

Entre le massif du Tanargue et le mont Gerbier de Jonc, seuls huit gendarmes – c’est l’effectif théorique ! – en poste à Lanarce sont chargés de la sécurité de cette zone caractérisée par son isolement géographique et, disons-le, un certain abandon des services publics.

Or cet abandon se confirme avec l’annonce officielle, vendredi dernier, par la préfecture, de la suppression de quatre gendarmeries sur la montagne ardéchoise, à Burzet, Montpezat-sous-Bauzon, Saint-Étienne-de-Lugdarès et Saint-Martin-de-Valamas. J’ai déjà sollicité le préfet de l’Ardèche pour lui demander comment il comptait remédier à ce problème et, surtout, redéployer des effectifs de gendarmerie pour enrayer cette hausse vertigineuse de la délinquance, qui se déplace des villes vers les campagnes. Toutefois, je n’ai pas obtenu de réponse à ce jour.

Madame la ministre, nos concitoyens n’en peuvent plus de voir chaque jour l’insécurité gagner la ruralité, sans que la moindre solution soit apportée par les pouvoirs publics. Ils ont l’impression d’être des citoyens de seconde zone, habitant dans des villages oubliés et dont l’isolement fait le bonheur des cambrioleurs qui s’y déplacent comme s’ils faisaient du tourisme. Le jour où la cristallisation de cette colère montante nous conduira au drame, il sera trop tard pour imaginer ce qui aurait pu l’empêcher.

Voilà pourquoi je vous demande aujourd’hui si le Gouvernement souhaite prendre toute la mesure du problème et augmenter les forces de gendarmeries sur le plateau ardéchois.

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